À partir de l’argumentation, faite par Jean Baudrillard, de l’"événement-image" et de l’"image-événement", nous essaierons de comprendre comment s’organise le passage du document à l’oeuvre d’art. Ce sera le point à partir duquel nous interrogerons le corps de l’image, celui qui nous regarde (le « tableau » lacanien) et qui produit l’effet de l’histoire. Notre réflexion pourra s’appuyer autant sur les fresques de Pompéi que sur les images du 11 septembre 2001, les tableaux d’Hubert Robert ou les Chroniques médiévales. L’analyse des images de l’Antiquité à la période contemporaine, de l’« image-événement » ou des images qui font l’événement, fera l’objet d’un débat autour de l’argumentation de l’idée de représentation et son impact sur la perception des images pour laquelle nous envisageons une approche interdisciplinaire du statut de l’image. Il conviendra de s’interroger sur la définition même de l’image-événement : représentation d’un fait qu’un consensus s’accorde à considérer et à appeler événement ou construction d’une image elle-même provocatrice d’un événement ? Le "divertissement dramatique" (Pierre Nora) proposé par ces images correspond à des codes visuels supposés rompre avec une certaine normalité. Quelles sont ces règles formelles ? D’autre part, dans quel cadre social, historique, politique et artistique s’inscrit cette fabrication de l’image-événement ?

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